'Trous' dans la coque
N'hésitez pas à cliquer sur les photos...
Deux WC sur un bateau me semblent être du luxe (le temps où il n’y en avait aucun n’est pas si loin
), Or c’était le cas de Schnaps.
D’origine, le Gibsea 38 dispose d’un WC et d’un coin toilette à l’avant, entre le carré et la couchette avant et d’un WC à l’arrière, situé dans le confessionnal, c’est à dire le passage du carré à l’arrière. (Etant donnée sa grande capacité en termes de couchage, ce bateau était prisé des loueurs et dans ce cas, deux toilettes étaient un argument)
le WC qui se trouve dans le "confessionnal", avant travaux...
On remarque les entrées/sorties d'eau, actionnées par des vannes.
Ces deux WC sont des WC à évacuation directe, c’est à dire, pour les non-initiés que l’on pompe de l’eau de mer par un trou d’environ 50 mm et que l’on évacue par un autre trou d’environ 90 mm.
Supprimer un WC, soit. Mais lequel ?
Les deux sont près des couchettes et feront donc bénéficier des éventuelles effluves nocturnes les dormeurs. Ce critère n’est pas à retenir
En fait, conserver ces deux WC sont pour moi une aberration (perte de place) mais leur suppression présente des inconvénients pour chacun des deux.
Celui de la pointe avant, engoncé dans une sorte de placard, présente l’avantage d’être dos à la route et qu’une fois bien coincé, on ne risque pas de « dégager » en nav’ ; mais cela suppose de rester svelte et mince De plus son inconvénient majeur est justement d’être situé à l’avant, c’est à dire là où le tangage est amplifié.
Celui du couloir arrière est plus large, même si à l’usage la remontée de coque est un peu gênant pour uriner debout (au port, hein) et gros inconvénient, il implique de bloquer le couloir durant son usage.
J’ai cependant privilégié d’avoir un peu d’aise pour m’asseoir et de récupérer de l’espace pour le rangement et nous avons donc supprimé le WC avant.
Et d'avoir supprimé le WC à l'avant donne du coup une belle penderie avec étagères.
Supprimer un WC, soit. Mais lequel ?
Les deux sont près des couchettes et feront donc bénéficier des éventuelles effluves nocturnes les dormeurs. Ce critère n’est pas à retenir
En fait, conserver ces deux WC sont pour moi une aberration (perte de place) mais leur suppression présente des inconvénients pour chacun des deux.
Celui de la pointe avant, engoncé dans une sorte de placard, présente l’avantage d’être dos à la route et qu’une fois bien coincé, on ne risque pas de « dégager » en nav’ ; mais cela suppose de rester svelte et mince De plus son inconvénient majeur est justement d’être situé à l’avant, c’est à dire là où le tangage est amplifié.
Celui du couloir arrière est plus large, même si à l’usage la remontée de coque est un peu gênant pour uriner debout (au port, hein) et gros inconvénient, il implique de bloquer le couloir durant son usage.
J’ai cependant privilégié d’avoir un peu d’aise pour m’asseoir et de récupérer de l’espace pour le rangement et nous avons donc supprimé le WC avant.
Et d'avoir supprimé le WC à l'avant donne du coup une belle penderie avec étagères.
Cependant, supprimer un WC implique amha de reboucher les trous car laisser des vannes même fermées dans le fond d’un placard (ce que doit devenir le WC condamné) est trop risqué.
De plus, dans le carré, sous la banquette TB, il y avait une grosse vanne, bien encombrante qu’il me fallait retirer. Ce trou était conséquent, de mémoire environ 120/140 mm
De plus, dans le carré, sous la banquette TB, il y avait une grosse vanne, bien encombrante qu’il me fallait retirer. Ce trou était conséquent, de mémoire environ 120/140 mm
Après avoir beaucoup lu et parcouru de nombreux forums, j’ai rebouché les trous avec une technique éprouvée.
Pour résumer, j’ai mis des couches de mat et de roving en alternance (de mémoire, le roving contribue à la solidité - fils tissés - tandis que le mat est utilisé pour la rigidité), coupées en rond, de plus en plus large, sur le trou qui avait été "cratérisé" au préalable et bien nettoyé à l'acétone.
Je suis intervenu, en alternance, à l'intérieur puis à l'extérieur.
D'abord, j'ai posé de l'intérieur de la coque, puis j'ai laissé sécher. Un renflement se fait à l'extérieur (cf photo) qu'il faut poncer avant de poser les rondelles sur l'extérieur de la coque.
Toujours commencer et terminer par du mat.
S'agissant d'une coque polyester, j’ai préféré utiliser de la résine polyester et le tout, une fois bien sec, a été poncé.
Après ponçage et acétone, j’ai appliqué du mastic époxy sur la totalité du travail (à l'extérieur). A la fin, on obtient un renflement sur la coque que j’ai à nouveau poncé (c’est le plus pénible, en réalité) pour obtenir un aspect lisse et quasi-invisible.
Après ponçage et acétone, j’ai appliqué du mastic époxy sur la totalité du travail (à l'extérieur). A la fin, on obtient un renflement sur la coque que j’ai à nouveau poncé (c’est le plus pénible, en réalité) pour obtenir un aspect lisse et quasi-invisible.
Précisions:
Le principe de ces couches successives, comme un oignon, est préférable à un bouchon de choucroute qui risque de sauter, ou de laissers des vannes à poste inutiles et encombrantes.
Le travail est plus difficile à décrire par écrit qu'à réaliser et avec un peu de méthode et en prenant son temps, ce n'est pas trop difficile à mettre en œuvre
A noter que certains (qui bien souvent n’ont jamais fait ce genre de travail) préconisent de mettre directement de l’époxy plutôt que de la résine polyester.
Pour ma part, j’estime que la coque est en polyester, donc polyester sur polyester.
De plus, j’avais lu que les bandes de mat qui sont posées en alternance ne "supportent" pas la résine époxy(*) et enfin, la résine polyester est moins chère et plus simple à mettre en œuvre...
Je ne regrette pas d'avoir adopté cette méthode, plus contraignante qu'un simple bouchon, mais bien plus efficace, d’autant que l’étanchéité à l’osmose de ces « trous rebouchés au polyester » est non seulement assurée par l’époxy mais a été renforcée ensuite par l'application de trois couches de peinture époxy (VC Tar) en guise de traitement préventif anti-osmose.
(*) Ou alors, il faut utiliser un mat avec un liant spécial ( la "colle" qui tient les fibres ensemble avant la strat), qui fondra avec la résine époxy. Autrement, le liant ne fondra pas, ce qui donne une bien mauvaise stratification. J'ai préféré ne pas tester et cela tient bien.
Le principe de ces couches successives, comme un oignon, est préférable à un bouchon de choucroute qui risque de sauter, ou de laissers des vannes à poste inutiles et encombrantes.
Le travail est plus difficile à décrire par écrit qu'à réaliser et avec un peu de méthode et en prenant son temps, ce n'est pas trop difficile à mettre en œuvre
A noter que certains (qui bien souvent n’ont jamais fait ce genre de travail) préconisent de mettre directement de l’époxy plutôt que de la résine polyester.
Pour ma part, j’estime que la coque est en polyester, donc polyester sur polyester.
De plus, j’avais lu que les bandes de mat qui sont posées en alternance ne "supportent" pas la résine époxy(*) et enfin, la résine polyester est moins chère et plus simple à mettre en œuvre...
Je ne regrette pas d'avoir adopté cette méthode, plus contraignante qu'un simple bouchon, mais bien plus efficace, d’autant que l’étanchéité à l’osmose de ces « trous rebouchés au polyester » est non seulement assurée par l’époxy mais a été renforcée ensuite par l'application de trois couches de peinture époxy (VC Tar) en guise de traitement préventif anti-osmose.
(*) Ou alors, il faut utiliser un mat avec un liant spécial ( la "colle" qui tient les fibres ensemble avant la strat), qui fondra avec la résine époxy. Autrement, le liant ne fondra pas, ce qui donne une bien mauvaise stratification. J'ai préféré ne pas tester et cela tient bien.
Date de création : 15/11/2008 17:40
Dernière modification : 09/06/2009 10:37
Catégorie : - La rénovation de Schnaps
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